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Notre histoire

Elargissons donc tous les angles de vue ! Enfant, j’ai atteint la maturité très vite. Je ne m’intéressais qu’à des sujets dits très sérieux mais avec une ouverture fortement bienveillante. Et de l’humour par-dessus les toits. Cependant, ma sensibilité voulait vivre toutes les étapes de l’enfance. Ainsi fût fait. Les rêves qui me traversaient et qui, immanquablement me rêveillaient mais pour se poursuivre à yeux grands ouverts – illuminaient la chambre d’une lumière supra-physique. Ainsi, je chevauchais à l’infini des chevaux de feu qui ne me brûlaient jamais. Et qui franchissaient des espaces intersidéraux immenses. Afin de m’amener dans des lieux d’ambiances affriolantes – dont je ne me souvenais jamais, ensuite…juste de la sensation prégnante que c’était une…nouvelle ambiance Toutes les nuits ou presque je découvrais l’univers comme si j’y étais déjà venu. Un seul rêve récurrent (..un seul oui, il y a bien trop à conter pour ne pas se limiter) ? Je suis dans un espace gigantesque et je vole sans m’en rendre compte. Cet espace se dresse très vertical et, partout, des sortes de grandioses étagères, d’un esthétisme à couper le souffle. Chaque fois, me saisis, sans le voir, d’un livre. L’ouvre. C’est toujours la BONNE PAGE. Celle dont j’ai justement besoin ou vais l’avoir. Et, ainsi, ai-je appris à lire sans l’avoir appris. Et ce « rêve de réalité » (- car les yeux ouverts de pleine conscience participent-ils vraiment à un rêve ? ou bien à plus ?) – oui ce rêve se reproduisait très souvent. Je voulais réellement tout apprendre !

Je voulais être un souffle de vent lèger partout. Qui se déploie sans pesanteur et sans peser sur personne. Fluide – et qui glisse entre les doigts de qui veut saisir et enfermer. Je voulais humer chaque air de chaque pays sans en privilègier aucun. Et y reposer toute la vie loin des fatigues et des problèmes causés par ce déficit de vision (de ne pas voir en cela la vraie vie !). Des activités – que le minimum du peu. Et, surtout, ne regarder aucun écran, aucun média, aucune presse, aucun livre, etc. Être entièrement présent à la Nature et aux hommes. Cette ambiance intérieure a beaucoup produit et il reste possible de retrouver ces expériences mêlées dans les livres. Oui les miens. Moi qui ne voulais pas écrire, qui ne voulais pas penser. J’écris. Je pense.

et plus encore – avant que je me laisse…écrire. Par eux. Harcelé ? Dans le sens que des formulations, que je ne désirais pas pour moi, revenaient et revenaient. J’avais beau les chasser comme des guêpes, ou bander ma volonté pour leur fermer les portes. Impossible de leur fermer les portes : leurs insistances étaient infatiguables ! Je dansais toute la nuit et presque toutes les nuits. Cette vie aérienne n’avait pas d’attaches – les ayant toutes à la fois. J’étais attaché à tout l’univers et à la nature. L’Afrique avait, pour toujours, planté l’immensité en moi. Toute ma vie m’était un gigantisme irréductible.

J’arguai que je n’avais jamais appris à peindre, je me sentais sussuré que la peinture reste une expérience qui – si nous respectons les libertés de l’univers – nous peint. Nous. Et non l’inverse. Que, en conséquence, à partir du moment où j’étais « dans » l’expérience je peignais véritablement. Suffisait de ne pas faire barrge aux flux…Durant des années, je côtoyai les formes démesurées de l’univers qui soufflaient sur les kromkotes posés à même le sol. A plat. Mon travail consistait surtout à ne pas donner de seconds coups de pinceau après la fulgurance première. Les souffles n’avaient besoin d’aucune correction. Je devais veiller surtout aux formes (mi- abstraites, mi- figuratives) et, plus essentiellement, aux couleurs. A leurs séchages et aux superpositions des glacis. C’était comme les confidences (non verbales) de la matière auxquelles j’étais autorisé à assister. Ainsi, ai-je été, plusieurs fois, raccordé au « jetstream » – cet anneau de puissante énergie siègeant très haut dans l’atmosphère et tournant, sans cesse, autour de la Terre. Ou bien j’étais escaladé de colonnes énormes, les escaladant, à mon tour, de mon corps ascenseur. Ou ressentant tout le corps charnellement parcouru du train de l’univers. Tout ceci se retrouve expliqué dans les livres. Mais je n’aimai pas le contact physique de la peinture. Tout comme je n’aime pas le contact physiologique des ordinateurs (…où taper des textes afin de les transmettre ensuite !). Aucun faux-semblant – que de l’authentique

loin de la vie sensuelle qui nous distille patiemment ses expériences si épanouissantes. Bref, cette notation afin de bien faire sentir et ressentir à quel point, au départ, de tous ces arts et écritures – je n’en voulais absolument pas. Elles forçaient ma volonté. Nulle gloire ne me touchait : rien de gratifiant sinon de l’autosuggestion…et de rares personnes qui savent restituer en joyaux les émotions transmises par les œuvres. Là-dessus j’ai conservé exactement la même idée. Et, en bref, les livres se sont fait malgré moi. Seules les méthodes demeurant à 100 % miennes…

Comment ? Toujours voir s’accumuler les documens de départ. Très divers et épars. Documents qui s’amoncellent lorsque le défaitisme général, les puérilités qui osent que rien n’est possible sans rien expérimenter de soi-même, que rien ne changera jamais sans laisser le changement entrer en soi, etc. – oui lorsque la vie (enserrée dans la collectivité si peu raisonnable) devient un énorme poids. Un déni à la respiration. Toutes ces oasis de fraicheur ( créées par des documents qui prouvent – entre les lignes – à quel point la société a très grand tort !) commencent de prendre beaucoup de place en volume. Et, à un moment – déclic – une forme de livre s’esquisse. C’est parti. A la CONDITION que je ne connaisse rien de la chute du livre, de sa fin finale, à l’avance. Il n’y pas de plans mais des formes éruptives et volcaniques. L’éruption n’est jamais préméditée. Elle surgit par la nécessité interne de l’ouvrage (celui qui ouvre…) !

Tout comme le moteur de la motivation devient – à un moment de l’écriture du livre – où je brûle de connaitre la fin « organique » de l’œuvre. Fin que j’ai refusé de programmer, de m’en servir comme un repère obligatoire qui doit tirer toutes les phrases vers lui. L’ouvrage est réellement vécu comme une aventure. La traversée exigente de nombreux concepts et la sortie vers des perspectives à moi inconnues. Je ne sors que transformé d’une telle méthode d’écriture. Comment, alors, cela va se terminer ? Je nen saiss fichtre rien ! Autant dire que jamais les préjugés, les défauts de ma personnalité, les faiblesses et les manques de mes formations, etc. ne viennent interrompre la logique et la nécessité de l’écrit. Ne voulant pas, au départ, écrire de livres – c’est bien la nécessité de tels écrits qui m’entraine derrière ellr. Telle, en somme, « l’intelligence impersonnelle » où je n’existe qu’afin d’améliorer nettement la présentation de l’ensemble.Pas de l’influencer !

– sans savoir, avant, où elles allaient me mener – genre, par exemple, universitaire puis…diversitaire (le second englobant le premier dans un plus d’universalités et non l’inverse !). Le vrai savoir est partout et pas seulement à l’université : ce qui importe le plus, alors, ce sont les méthodes ! Apprendre dans un moule puis apprendre, seul, nombres de sciences et disciplines. Les arts oraux. Avec toujours des rencontres nourrissantes à chaque fois. La rue. La route. L’écoute de tout le monde. Toute une floraison qui se rencontre dans tous les livres. Tous plus furieusement pluridisciplinaires les uns que les autres…

Ce pourquoi la rubrique se nomme « Notre histoire » puisque, de fonctionnement collectif, je ne suis qu’un je et pas un moi ! Quasiment aucun égoisme (seul celui nécessaire à la survie dans le système détraqué). Pas de resserrement du cœur lorsque son amplification offre des yeux grands ouverts. Qui accommodent bien la réalité vraie. Individualiste que pour combattre l’individualisme irresponsable. Et pas du tout comme tous ces êtres qui perdent leur temps (et le nôtre !) à faire semblant de parler de que faire, comment faire faire faire….non, je me saisis par la peau du cou, et vais concrétiser (même seul !) le supposé impossible. Disons, alors, que la trajectoire que je dessine ainsi est toujours suivie. Mais uniquement par des personnages imprévisibles. Je ne reste jamais seul mais je ne peut prédire comment.

Aussi – tenter de convaincre est une perte de temps. Rester convaincant est bien suffisant. Vaut tellement mieux vivre les expériences sans saccager, par des paroles faussées et non libres, la moindre des sensibilités et savoit-vivre. Nul n’est contraint à l’hypocrisie. Prétendre ceci est particulièrement…hypocrite !

une gigantesque aventure à vivre. Une de ces expériences qui unifie toutes les autres expériences. Un multi-savoir qui recherche uniquement l’universel. Une sensibilité vive en permanence débouclée. Une très grande attention aux autres – voici, en très résumé, tout le bagage qui permet de faire de ce titre « La diction du diction-naire » UNE ŒUVRE !

Et , aussi, une page ouverte – à 50 % – à tout le monde. D’un côté, nous mettons de nouveaux textes. De l’autre, nous plaçons les commentaires volontaires. Le tout archivé.

……….Soit une œuvre collective qui se développe sous nos yeux !

Le courrier du CNRS aura obtenu ce commentaire : « Ici, nous assistons au paradoxe récurrent dans l’édition : « Toutes les qualités pour être édité sont réunies » DONC nous n’éditons pas (car les informations disaient bien – sous telle présentation le document peut être inscrit dans nos collections).


Pour la lettre Ar des dictionnaires Robert : « Suite à plusieurs coups de téléphone durant des mois, cet AR en conclusion. Où il apparait que l’écrivain doit tout être, assistante sociale, thérapeute, éducateur, confident, etc. – et, surtout, qui « comprend » et excuse toujours tout (surtout à son propre détriment – il y dépasse même les sommets du désintéressement !). Ici, les éditions sont polémistes mais ne le sont pas. Carrées mais carrénées de dynamitages, etc. Bref, un embrouillamini gavé de contradictions qui veulent…tout avouer. Et à l’écrivain de réarranger tout cela ? »


Les autres documents sont juste afin de faire entrer directement dans l’envers du décor. Comme de dénuder certaines inadéquations entre un travail très sérieux et les gesticulations bouffonnes qui vont faire semblant (la plupart du temps, du moins) d’en …parler ! Tout ceci afin de susciter nombres de commentaires !

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